Fils et petit-fils de charcutier traiteur, dès l’âge de huit ans, avant de partir à l’école ainsi que le dimanche matin, j’aidais mon père et ses employés dans son laboratoire de charcuterie. Autrement dit, je suis tombé dans la marmite de la cuisine dès mon plus jeune âge.
A 18 ans, je passe mon CAP de traiteur à Paris.
A 24 ans, les grands espaces m’appellent et n’écoutant que le dieu Mercure je pars pour 5 ans en stop en tant que routard en Australie, Nouvelle Zélande, Asie et Nouvelle Calédonie.
A 32 ans, la fièvre du voyage me reprend et je repars de nouveau autour du globe mais cette fois-ci en vélo histoire de pimenter la recette du cuistot… Mais c’était sans compter sur Vénus et Cupidon qui de sa flèche malicieuse me dit « d’aller voir là-bas si j’y suis ». Et c’est ainsi que je me retrouve entre les bras d’une Japonaise. Fichtre, petite douceur du pays du soleil levant qui n’était pas prévue dans la recette. J’écourte mon voyage et fonde ma petite Famille en France.
En 2003, pour faire bouillir la marmite, je décide de passer en collectivité et je me vois derrière le self des cantines face aux écoliers et collégiens qui, par ma complicité, ma jovialité et mon look aux cheveux longs ne tardent pas à m’appeler Brice-Denis (Brice De Nice). Ma réputation était faite. Une maman d’élève me faisant le plus beau compliment que l’on puisse recevoir: elle me qualifia le “Cyril Lignac” de l’école
C’est aussi vers cette période que je me mets à danser la country qui allait devenir un effet de mode quelques années plus tard. Mon association de danse fait appel à mes qualités de cuisinier pour organiser son repas de fin d’année. Quoi de plus naturel pour moi que de leur faire une jambalaya, cuisine traditionnelle de la Louisiane et qui est aussi une chanson classique dansée par tous les clubs de country. Mon premier repas de 500 personnes. Et ce coup d’essai fut un coup de maître. On me sollicita encore et encore… Nouvelle Orléans Traiteur était devenu à mon insu en gestation dans ma tête. Il me prit quelques années pour enfin enfanter ce rêve de créer ma « petite entreprise » … de pouvoir cuisiner une cuisine qui me plait, de m’amuser sur un thème qui me plait pour des gens et qui me plaisent et à qui ça plait
Denis Vézier